L'île Runit, une des Îles Marshall dans l'océan Pacifique, abrite un site controversé d'enfouissement de déchets radioactifs. Sous un dôme de béton situé au niveau de la mer reposent 73 000 m3 de débris radioactifs provenant des essais nucléaires américains effectués entre 1946 et 1958.
Le dôme, qui était censé être provisoire, est fissuré, et les déchets ne sont pas isolés du sol où ils reposent, ce qui peut engendrer des fuites radioactives. Qui plus est, l'ensemble de la structure est menacé par la montée du niveau des eaux. À ce jour, le site n'est pas sécurisé.
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J'avais lu l'an passé une synthèse d'un rapport de l'autorité de sûreté nucléaire qu'en 2019, en France, il y avait 1,5 millions de m3 de déchets "moyennement" radioactifs, à enterrer dans des capsules à sur le site de Bure par exemple, s'il devait être opérationnel un jour. Et également 4000 m3 de déchets "hautement" radioactifs, à immerger dans des piscines comme à la Hague. Sauf que ce site est déjà complètement saturé avec 10 000 tonnes de combustible irradié stocké à cet endroit (soit l'équivalent de 110 cœurs de réacteurs). Il faudrait donc continuer à construire toujours plus de nouvelles piscines....
Au delà du manque d'anticipation que dénonce l'ASN qui enjoint l'Etat à avancer plus rapidement sur ses differents plans de gestion des déchets, il faut se demander dans quelles conditions sont temporairement stockées ces montagnes de déchets actuellement ?
Voilà qui rajoute une petite couche de béton au sarcophage de l'angoisse dont il est question sur ce sujet ;)
www.natura-sciences.com/energie/stockage-dechets-nucleaires-cigeo-asn.html
A savoir que le cratère protégé par le dôme est le résultat d’une explosion de bombe atomique lors d’un des tests réalisé par les États-Unis
Donc oui il faudra surement construire de nouveaux bassins mais ce n'est pas tellement problématique. La surface utilisée reste très faible et 4000 m³ c'est bien peu.
Mais même temporaire, le volume reste conséquent et comme je le disais, il serait intéressant de savoir dans quelles circonstances, ces matières sont temporairement entreposées avant d'être de nouveau temporairement immergées avant d'être stockées....
enfin fort heureusement tout ceci ne rentre pas dans le bilan carbone de la filière, de même que l'extraction et l'acheminement du combustible, mais c'est un autre débat !!
Si tu veux en savoir plus il y a pleins d'explications sur le net. Sinon j'ai pas compris le lien avec le bilan carbone.
Mais si l'on prend en compte toute la filière : en amont et ici en aval, avec les opérations de manutention des différents déchets, la filière est en réalité energivore et carbonnée.
Aucun produit est "zéro carbone".
Par contre, le mieux c'est de comparer ce qui est comparable. Si on compare le nucléaire avec les EnR alors dans tous les cas il faut soit prendre en compte l'énergie grise, soit ne pas la prendre en compte mais il ne faut pas mélanger les deux.
Normalement les chiffres du GIEC utilisent une méthode de référence à savoir l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) qui prend en compte l'ensemble des coûts énergétiques. Pour le nucléaire, c'est compliqué puisque toutes les centrales ne se valent pas (en France on est à 6gCO2/kWh, en Finlande plutôt à 4, en moyenne mondiale plutôt à 12 et les pires centrales au-dessus de 100).
Ils ont cas peindre une croix gammée dessus , comme sa les gens vont pas y aller !
En amont par exemple, les EnR ont un bilan qui s'améliore continuellement (le combustible est illimité et disponible partout, ne reste que le bilan de fabrication et installation de l'équipement). Tandis que pour le nucléaire, l'extraction, la préparation/transformation et transport du combustible est une chose à laquelle il faut ajouter la construction de la centrale). En aval pareil, je ne parle pas simplement des opérations de manutention des déchets mais toute les filières de retraitement et de stockage .... et on découvrira pê un jour le démantèlement (propre) d'une centrale qui risque de nous faire des surprises et alourdir le calcul :-/
Bref, j'essaie de raisonner avec ce qu'on appelle en économie les externalités négatives ; qui par définition, ont tendance à ne pas entrer dans les calculs.
Merci d'élever le débat :-D
Je crains malheureusement que l'énergie grise est sous-évaluée pour toutes les énergies.