Même si cela parait contrintuitif, supprimer une autoroute urbaine ou une voie diminue le trafic routier. Ce phénomène est appelé l’évaporation du trafic. À l'inverse, créer une nouvelle autoroute ou une nouvelle voie augmente le trafic.
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Même si cela parait contrintuitif, supprimer une autoroute urbaine ou une voie diminue le trafic routier. Ce phénomène est appelé l’évaporation du trafic. À l'inverse, créer une nouvelle autoroute ou une nouvelle voie augmente le trafic.
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Vu et vécu en Île-de-France. Je citerai notamment Montreuil qui en une dizaine d’année a rajouté sur la plupart de ses grands axes des pistes cyclables en enlevant des voies.
Résultat : quasiment tous les deux-voies ont été remplacés par des une-voies ; des nouvelles pistes cyclables très larges, sur chaussée, séparés des voitures par des mini-plots, et très peu utilisées ; les voies pour voitures sont très étroites, on passe à plusieurs endroits à deux doigts des plots, ce qui ne manquerait pas de déglinguer la voiture ; plus (+) de bouchons, avec notamment des files qui rattrapent le feu précédent (moins de place pour “stocker” les voitures à chaque feu), ce qui crée encore plus de bouchons.
Je ne suis pas contre l’ajout de pistes cyclables et le retrait de voies, mais quand ce n’est pas réfléchi et fait à la va-vite (on efface les marquages de voies, on visse des plots, on retrace les voies), on veut clairement juste que les gens lâchent leurs voitures. De plus, c’est tellement mal pensé que beaucoup de zones sont très dangereuses pour les cyclistes.
Bref, le sujet est compliqué et dépend de plein de paramètres.
Exactement ! C’est d’un pénible….
L'humain est fainéant par nature, oui, mais pressé, la société l'a fait devenir... N'oublions pas que nos ancêtres des cavernes travaillaient en moyenne deux heures par jour... :)
J'ajouterai, mais c'est une réflexion toute personnelle, que ne voir que le trafic entre A et B sans tenir compte des effets de bord pour les autres routes est une arnaque intellectuelle souvent utilisée par les politiques locales. Si A avait l'habitude de se rendre à C pour faire ses courses ou aller chez le coiffeur, et qu'il préfère désormais aller à B, il ya des chances que son nouveau trajet soit plus court et plus écologique. Je me demande aussi si on peut prêter la même logique pour les modes doux : doit-on s'empêcher de créer des pistes cyclables sous prétexte qu'elles vont devenir surchargées si elles sont bien conçues ?
Je précise que je suis citadin, que je pratique à la fois du vélo en velotaf et pour les trajets courts, et que je suis aussi automobiliste, quand les temps de trajet sont longs, quand je me déplace avec ma famille et que je veux éviter de payer 7e pour faire 2km en transports en commun...
Autant je comprends les politiques qui favorisent les modes doux par rapport à la voiture (souvent à cause du partage de l'espace disponible), autant je rage contre les politiques anti voiture gratuites (les feux mal synchronisés), voir contre celles anti vélos pour rien (les voies cyclables au milieu des voitures plutôt que partagées avec les bus ou avec une piste dédiée).
Tout a fait, là effectivement ils ont aménagé l'avenue à la va-comme-j'te-pousse, c'est trop facile de mettre un peu de peinture.
Au lieu de supprimer deux voies, peut être qu'en supprimer une seule aurait suffi, une piste cyclable plus réduite de chaque coté, et deux voies de stockage des bagnoles au feu dans chaque sens.
Ca se voit souvent aux USA, le sens qui s'élargit avant chaque carrefour, ca améliore la fluidité.
A moins que, s'ils ont fait comme ça, c'est pour voir si ca marche avant de réaménager définitivement la rue ainsi en dur, où de changer, jusqu'à avoir la meilleure configuration possible?
@Tybs, les gens ne sont pas si pressés qu'on le dit, mais quand il faut une heure pour faire 30 bornes en voiture, c'est qu'il y a un problème quelquepart, Le mec qui accepte de faire deux heures par jour, mais qui se retrouve à en faire 4 15 ans plus tard à cause des accidents et de l'augmentation du trafic, si on élargit, ca ne fera que retarder l'inévitable, c'est ce que je pense, cela dit, les villes, je n'y vis pas, je les construis sur ordinateur^^ donc je suis mal placé pour donner mon avis. :)
Je pense qu'il y a les 2 : ce qui est montré du doigt c'est l'usage abusif de la voiture mais c'est aussi et parfois la voiture en elle-même (probablement de façon involontaire) . Quelques exemples : la voiture qui me sert de temps en temps est vieille mais me suffit pour le peu dont j'en ai besoin, elle n'est plus autorisée (critair), si j'achète une voiture récente et chère, autant l'utiliser intensivement puisque je gagne en confort et en fiabilité. Mon monstre de 500ch est completement inutile mais je peux circuler avec elle car elle est récente, contrairement à ma panda de 70ch (critair, qui pourrait être basé sur les émissions plutôt que sur l'année d'immatriculation). Je dois déplacer ma voiture tous les x jours même si je n'en ai pas besoin (lois sur les stationnements). Je favorise l'achat de voiture qui ne sont "écologiquement rentable" qu'avec un usage intensif (hybride rechargeable, électrique).
Je crois que c'est pour tester qu'ils ont installé ces pistes à la va vite, par contre il n'y a bien qu'une seule voie supprimée normalement, car elle permet d'avoir un double sens cyclable.
Néanmoins ces suppressions de voies n'ont pas réduit le trafic, et ont même augmenté les bouchons. Donc, je pense que, c'est comme tout, il y a toujours des exceptions, mais j'ai l'impression que cette règle de l'anecdote est plus valable pour des créations/suppressions d'axes, et moins pour des suppressions/créations de voies. Après je n'ai pas étudié le phénomène !
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ta première phrase: faire en sorte que le métro ne sente pas mauvais, qu’il soit propre, que les rames aient moins de 35 ans, qu’on ne soit pas la joue collée contre celle du voisin dans ce même métro ou dans le bus aux heures de pointes, qu’il ne fassent pas 45 degrés dans ce même bus en été, que les tarifs des transports baissent drastiquement... etc... sont aussi des manières de faire en sorte que les gens prennent moins leur voiture je pense.
Le trafic a bien diminué. Les voitures passaient rapidement sur 2 voies auparavant… elles passent maintenant lentement (bouchons) sur une seule voie. C’est bien le sens de l’anecdote… si on diminue le nombre de voies, on diminue le nombre de voitures qui passent (mais les bouchons à cet endroit augmentent).
le traffic diminue avec la diminution des voies mais les embouteillages augmentent et donc la pollution...
Tout à fait, et pour pouvoir faire ca (financement, mais aussi espace nécessaire par exemple pour les bus en voie propre), il faut accepter de sacrifier un peu moins de moyens et d'espace public pour les voitures.
Pourquoi vouloir une source alors que la source l'unique c'est "Salvatron" et à elle seule, elle suffit à détruire toutes les autres misérables petites sources sans importance.
Pas de routes, pas de bonchons.
c'est du génie... Pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt?
On peut même supprimer la terre pour aller plus loin
On note au passage une profonde différence avec la présente anecdote sur l’orthographe de contre-intuitif, devenu ici contrintuitif
Hidalgo poste des anecdotes maintenant
Ça dépend comment vous définissez le trafic, mais je ne trouve pas très pertinent de parler de trafic sur une période courte car c'est un peu comme si on utilisait un goulot différent pour faire passer 1L d'eau. Au compte goutte le litre descendra très lentement, avec un goulot plus large le litre aura un plus fort débit. Comparer les deux sur une très courte période n'est pas représentatif du volume global (ça "coule de source" que le débit varie en fonction du goulot, ça n'aurait pas nécessité une anecdote quand même...) pour autant si on observe sur une plus longue période, on aura le même volume qui passe...
Je pense que dans le cas des réductions de voies pour ajouter les pistes cyclables en Île de France, on garde le même volume global de voitures, et donc le trafic moyen quotidien par exemple est sensiblement le même. On a juste augmenté les bouchons et allongé les périodes de pointe.
Par contre, si l'on prend l'exemple d'un précédent commentaire qui parle de la suppression d'un sens de circulation a côté de commerces, qui a mené des automobilistes à ne plus emprunter cet axe, on réduit le trafic quotidien, et donc l'anecdote prend tout son sens : suppression d'une voie, réduction du trafic moyen sur une période représentative.
Au final, je pense que la question dépend de beaucoup de paramètres (disponibilité et praticité des transports en communs, lieux d'intérêts, augmentation/diminution de la densité de population, etc.), et effectivement dans beaucoup de cas je suppose que l'anecdote est véridique, néanmoins je pense que comme dans tout énoncé, il existe des exceptions. Et encore une fois, tout dépend du référentiel temps notamment, mais comparer le trafic sur une courte période n'est pas forcément représentatif du volume global de voitures qui empruntent les axes.
Et abaisser la vitesse de 80km/h permettrait aussi de diminuer de 100% les accidents...
Comme énoncé dans plusieurs commentaires, l'anecdote n'est pas assez précise. En effet, elle parle surtout d'un phénomène lié aux habitudes de chacun dans un ensemble donné.
Une voie ou un axe routier est ajouté DONC plus de personnes vont emprunter leur voiture au lieu d'autres modes de transports. Le trafic routier augmente et les problèmes de bouchons ne sont pas résolus. Tout simplement car la variable "nombre de voitures" n'est pas fixe et dépend justement des paramètres "nombre d'axes routiers", "nombre de transport en commun", "temps de trajet", etc.
C'est contre-intuitif si on regarde uniquement le système {axe routier A} auquel on a par exemple ajouté une voie car on pense à tort que la variable trafic est fixe pour ce système or l'ajout d'une voie change les conditions aux limites du système. Ce n'est pas contre-intuitif si on regarde un système global type {agglomération}.
Et pour ceux qui veulent s'amuser, voici un simulateur de trafic (il faut parler la langue de Goethe) :
traffic-simulation.de/
On peut voir directement les "ondes" de bouchon qui se forment. On peut voir que d'abaisser la vitesse permet de fluidifier le trafic mais trop la baisser le densifie de nouveau. On constate facilement qu'à variable trafic fixe, l'ajout de voie fluidifie le trafic mais cela ne remet pas en cause l'anecdote même si cette dernière est bien trop catégorique pour un phénomène multifactoriel.
La possibilité de déplacement en région parisienne est aussi une question de répartition de la population. J'ai habité jusqu'en 1998 à Neuilly sur Marne, la ligne A du RER sur cet axe était déjà saturée. Depuis, je ne sais combien de logements ont été construits à Neuilly Plaisance et Neuilly sur Marne, le long de cet axe. Je ne sais pas comment les gens font, et je n'ose imaginer les conditions de déplacements en RER à l'heure actuelle... Il faut aussi que le STIF puisse faire entendre sa voix sur l'urbanisation de la région parisienne.