Paris possède son propre port

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Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard, dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.

Le Port Autonome de Paris a plusieurs établissements dont un à Gennevilliers et un autre à Bonneuil sur Marne (plus ancien, mais en pleine zone urbaine), ces établissements ont des activités complémentaires. Celui de Bonneuil sur Marne a été dévellopé au cours de la guerre de 14-18, car sa desserte par le chemin de fer et la route lui permettait "d'alimenter" le front rapidement. Encore aujourd'hui son activité représente plus du tiers de celui de Gennevilliers.
Il faut bien comprendre que la consommation vertigineuse du 1/5 de la population nationale exige des interfaces de mouvements de marchandises hors normes.
Il y a encore d'autres établissements, mais de moindre importance actuellement (Limay, Évry, Bruyères sur Oise...), Gennevilliers est le principal, mais il n'est pas le seul

a écrit : Même si je comprend bien entendu l'idée générale d'un port fluviale pour Paris, j'ai toujours eu du mal à saisir le concept des lieux dit "de Paris" et qui ne sont pas à Paris. Le port est à environ 30 km du centre de Paris et 5 km du boulevard périphérique.
J'aurais plutôt dit qu&
#039;il s'agit du port fluvial de Genevilliers qui permet de desservir en marchandise principalement la ville de Paris mais ce n'est que mon avis.

Un peu comme "HEC Paris" qui n'est certainement pas à Paris ...
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Si L’Oreal Paris s’appelait L’Oreal Saint-Ouen, ce serait moins vendeur. Tout comme Aéroports de Paris (qui permet en plus de federer plusieurs aéroports).

30km a l’échelle de la France ce n’est rien (et encore moins du monde), donc ça se justifie pleinement


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Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard, dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.

Le Port Autonome de Paris a plusieurs établissements dont un à Gennevilliers et un autre à Bonneuil sur Marne (plus ancien, mais en pleine zone urbaine), ces établissements ont des activités complémentaires. Celui de Bonneuil sur Marne a été dévellopé au cours de la guerre de 14-18, car sa desserte par le chemin de fer et la route lui permettait "d'alimenter" le front rapidement. Encore aujourd'hui son activité représente plus du tiers de celui de Gennevilliers.
Il faut bien comprendre que la consommation vertigineuse du 1/5 de la population nationale exige des interfaces de mouvements de marchandises hors normes.
Il y a encore d'autres établissements, mais de moindre importance actuellement (Limay, Évry, Bruyères sur Oise...), Gennevilliers est le principal, mais il n'est pas le seul

Même si je comprend bien entendu l'idée générale d'un port fluviale pour Paris, j'ai toujours eu du mal à saisir le concept des lieux dit "de Paris" et qui ne sont pas à Paris. Le port est à environ 30 km du centre de Paris et 5 km du boulevard périphérique.
J'aurais plutôt dit qu'il s'agit du port fluvial de Genevilliers qui permet de desservir en marchandise principalement la ville de Paris mais ce n'est que mon avis.

Un peu comme "HEC Paris" qui n'est certainement pas à Paris ...

a écrit : Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard,
dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.
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Les 2 ingénieurs sont chargés du projet en 1917, en pleine guerre mondiale.
Moi qui pensait bêtement que pendant cette guerre toute les ressources du pays tournées pour l'effort de guerre je me coucherai doublement moins bête.

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a écrit : Même si je comprend bien entendu l'idée générale d'un port fluviale pour Paris, j'ai toujours eu du mal à saisir le concept des lieux dit "de Paris" et qui ne sont pas à Paris. Le port est à environ 30 km du centre de Paris et 5 km du boulevard périphérique.
J'aurais plutôt dit qu&
#039;il s'agit du port fluvial de Genevilliers qui permet de desservir en marchandise principalement la ville de Paris mais ce n'est que mon avis.

Un peu comme "HEC Paris" qui n'est certainement pas à Paris ...
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"De Paris" ne veut pas nécessairement dire que c'est situé à Paris mais aussi que ça dessert Paris. Et c'est logique : c'est la même chose pour les aéroports, les gares, les routes etc. D'où le nom de la société Aéroports De Paris dont aucun aéroport n'est à Paris, de la Gare de Lyon qui est à Paris et qui est celle qui permet d'aller à Lyon, de l'avenue de Clichy qui n'est pas à Clichy mais qui y mène. C'est d'ailleurs une constante en ce qui concerne les routes : si tu es sur une Rue de Paris, Route de Paris, ou Avenue de Paris, tu peux être sûr que tu n'es pas sur la commune de Paris mais qu'en l'empruntant (dans le non sens) tu y arriveras. En ce qui concerne les aéroports, dans le temps on citait systématiquement le nom de la commune en plus de la grande ville desservie comme par exemple pour Lyon-Satolas ou Marseille-Marignane mais finalement ça ne devait pas avoir beaucoup d'intérêt puisqu'on leur à trouvé des noms plus jolis...

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a écrit : Même si je comprend bien entendu l'idée générale d'un port fluviale pour Paris, j'ai toujours eu du mal à saisir le concept des lieux dit "de Paris" et qui ne sont pas à Paris. Le port est à environ 30 km du centre de Paris et 5 km du boulevard périphérique.
J'aurais plutôt dit qu&
#039;il s'agit du port fluvial de Genevilliers qui permet de desservir en marchandise principalement la ville de Paris mais ce n'est que mon avis.

Un peu comme "HEC Paris" qui n'est certainement pas à Paris ...
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Quand on pense "Paris", on pense souvent par abus de langage à toute l'agglomération parisienne, mais tu as raison, et pas que pour ce port, la plupart des ports modernes sont loin des villes, les aéroports aussi, et maintenant une bonne partie des gares TGV.

Pour l'anecdote, je ne savais pas qu'il y avait encore autant de trafic marchandise sur la Seine, et c'est une bonne chose, moins polluant.
Je dis ça parce que je suis pas loin du Rhône et y'a pas grand chose comme trafic marchand, alors que c'est un fleuve beaucoup plus large, et y'a quand même Lyon à desservir.

Anecdote intéressante, et il faut savoir que ce n'est pas exceptionnel. Beaucoup de grandes villes bordant un grand fleuve ou canal possèdent un port, comme Londres ou Bruxelles.

a écrit : Quand on pense "Paris", on pense souvent par abus de langage à toute l'agglomération parisienne, mais tu as raison, et pas que pour ce port, la plupart des ports modernes sont loin des villes, les aéroports aussi, et maintenant une bonne partie des gares TGV.

Pour l'anecdote, je ne s
avais pas qu'il y avait encore autant de trafic marchandise sur la Seine, et c'est une bonne chose, moins polluant.
Je dis ça parce que je suis pas loin du Rhône et y'a pas grand chose comme trafic marchand, alors que c'est un fleuve beaucoup plus large, et y'a quand même Lyon à desservir.
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Tu as mal observé : Lyon a aussi son port fluvial et c'est même le 3e plus grand de France, après Paris-Genevilliers (forcément), et après Strasbourg. On voit très souvent des péniches sur le Rhône, et parfois même en convoi. Mais c'est comme les ports maritimes : un bateau transporte un beaucoup plus gros volume qu'un camion, alors on ne voit pas des files interminables de bateaux, comme si c'étaient des camions ; une grosse activité c'est quelques dizaines de bateaux par jour, pas par heure !

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a écrit : "De Paris" ne veut pas nécessairement dire que c'est situé à Paris mais aussi que ça dessert Paris. Et c'est logique : c'est la même chose pour les aéroports, les gares, les routes etc. D'où le nom de la société Aéroports De Paris dont aucun aéroport n'est à Paris, de la Gare de Lyon qui est à Paris et qui est celle qui permet d'aller à Lyon, de l'avenue de Clichy qui n'est pas à Clichy mais qui y mène. C'est d'ailleurs une constante en ce qui concerne les routes : si tu es sur une Rue de Paris, Route de Paris, ou Avenue de Paris, tu peux être sûr que tu n'es pas sur la commune de Paris mais qu'en l'empruntant (dans le non sens) tu y arriveras. En ce qui concerne les aéroports, dans le temps on citait systématiquement le nom de la commune en plus de la grande ville desservie comme par exemple pour Lyon-Satolas ou Marseille-Marignane mais finalement ça ne devait pas avoir beaucoup d'intérêt puisqu'on leur à trouvé des noms plus jolis... Afficher tout Je ne trouve pas cela spécialement logique et en plus c'est certainement pas une méthode de dénomination constante.
"Aéroport de Paris" c'est un nom d'entreprise et ils font ce qu'ils veulent. Au moins les aéroports d'Orly et de Roissy sont bien situées à Orly et à Roissy et cela n'empêche certainement pas les touristes de comprendre que ces aéroports leur permettent d'aller à Paris.

Pour les gares par exemple :
La "gare Montparnasse" situé dans le quartier Montparnasse c'est plutôt logique.
La "gare de l'Est" qui dessert l'Est de la France c'est logique.
La "gare du Nord" qui dessert le Nord de la France c'est logique.
La "gare de Lyon" qui dessert Lyon et aussi Nice, Marseille, Perpignan, Lausanne, Grenoble, Besancon, etc. ce n'est pas spécialement logique.

Dans la ville de mes parents, il y a effectivement une rue de Paris qui va du centre-ville à la gare et qui va également d'Est en Ouest. Pas de bol, la ville est au Sud de Paris donc cette rue ne risque jamais d'y mener.
Il est possible de faire l'ensemble de sa scolarité HEC Paris sans mettre un pied dans la capitale. Je sais bien qu'il s'agit de l'image de marque de l'école et que Paris permet de vendre des frais de scolarité exorbitants à des étudiants étrangers mais il y a une part de malhonnêteté.

Ce n'est pas spécialement grave et l'usage fait qu'on y est habitué mais cela n'a rien de logique. Mais je râle pour rien vu que le port fluvial qui dessert Paris s'appelle "le Port de Genevilliers" donc je suis content.

a écrit : Les 2 ingénieurs sont chargés du projet en 1917, en pleine guerre mondiale.
Moi qui pensait bêtement que pendant cette guerre toute les ressources du pays tournées pour l'effort de guerre je me coucherai doublement moins bête.
Ce n'est pas parce qu'un pays est en guerre que ses institutions politiques, son économie, sa vie sociale cessent du jour au lendemain. Hormis le cas où un pays est envahi, ou dans un contexte de guerre totale, la vie continue à l'arrière pendant que les armées se battent sur le front...

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a écrit : Je ne trouve pas cela spécialement logique et en plus c'est certainement pas une méthode de dénomination constante.
"Aéroport de Paris" c'est un nom d'entreprise et ils font ce qu'ils veulent. Au moins les aéroports d'Orly et de Roissy sont bien situées à Orly et à Roissy et c
ela n'empêche certainement pas les touristes de comprendre que ces aéroports leur permettent d'aller à Paris.

Pour les gares par exemple :
La "gare Montparnasse" situé dans le quartier Montparnasse c'est plutôt logique.
La "gare de l'Est" qui dessert l'Est de la France c'est logique.
La "gare du Nord" qui dessert le Nord de la France c'est logique.
La "gare de Lyon" qui dessert Lyon et aussi Nice, Marseille, Perpignan, Lausanne, Grenoble, Besancon, etc. ce n'est pas spécialement logique.

Dans la ville de mes parents, il y a effectivement une rue de Paris qui va du centre-ville à la gare et qui va également d'Est en Ouest. Pas de bol, la ville est au Sud de Paris donc cette rue ne risque jamais d'y mener.
Il est possible de faire l'ensemble de sa scolarité HEC Paris sans mettre un pied dans la capitale. Je sais bien qu'il s'agit de l'image de marque de l'école et que Paris permet de vendre des frais de scolarité exorbitants à des étudiants étrangers mais il y a une part de malhonnêteté.

Ce n'est pas spécialement grave et l'usage fait qu'on y est habitué mais cela n'a rien de logique. Mais je râle pour rien vu que le port fluvial qui dessert Paris s'appelle "le Port de Genevilliers" donc je suis content.
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Mais non, pour ton "au moins", les aéroports dont tu parles s'appellent réellement Paris-Charles De Gaulle et Paris-Orly et c'est bien ce qui permet aux touristes de s'y retrouver pour leurs réservations et se diriger vers les portes d'embarquement sans avoir à sortir une carte de France. C'est d'ailleurs le problème que j'avais eu à São Paulo : la ville est desservie par deux aéroports, São Paulo/Guarulhos situé sur la commune de Guarulhos, et São Paulo/Congonhas situé dans São Paulo, dans le quartier de Congonhas. Un peu comme Roissy et Orly pour Paris, sauf que le plus petit est vraiment dans la ville de São Paulo, contrairement à celui de Paris-Orly. Et de même que pour Paris, il y a des vols intérieurs qui arrivent dans les deux aéroports et donc pour aller à São Paulo, depuis une autre ville du Brésil, je m'étais rendu à la porte d'embarquement correspondant à mon vol et j'attendais qu'elle ouvre. Le tableau lumineux indiquait bien São Paulo... Mais j'avais un billet pour le vol vers São Paulo/Guarulhos et le vol était en train d'embarquer à une autre porte du même satellite, dans mon dos. La porte d'embarquement avait changé à cause d'un retard et l'affichage indiquait simplement Guarulhos ! En arrivant à la porte d'embarquement, quand j'ai vu marqué São Paulo, j'ai pensé être au bon endroit car les deux vols étaient prévus à la même heure et je n'ai pas remarqué qu'il y avait un chiffre différent dans le numéro de vol, et en plus c'est celui devant lequel j'attendais qui avait du retard ! J'ai bien failli rater mon vol ce jour-là ! Il faut dire que ce n'est pas le seul problème concernant l'affichage et d'une manière générale l'organisation qui semble faite exprès pour créer de la confusion, avec les changements de portes intempestifs notamment. Les Brésiliens trouvent ça évident, exactement comme toi : "bien sûr que l'aéroport est affiché avec le nom Guarulhos puisque c'est là qu'il est situé, celui qui est marqué São Paulo est vraiment à São Paulo"... Tiens au fait, tu noteras, si jamais tu cherches une ambassade, qu'elles ne sont jamais à l'endroit indiqué : il y a des ambassades de France partout dans le monde, sauf en France.

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a écrit : Même si je comprend bien entendu l'idée générale d'un port fluviale pour Paris, j'ai toujours eu du mal à saisir le concept des lieux dit "de Paris" et qui ne sont pas à Paris. Le port est à environ 30 km du centre de Paris et 5 km du boulevard périphérique.
J'aurais plutôt dit qu&
#039;il s'agit du port fluvial de Genevilliers qui permet de desservir en marchandise principalement la ville de Paris mais ce n'est que mon avis.

Un peu comme "HEC Paris" qui n'est certainement pas à Paris ...
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Si L’Oreal Paris s’appelait L’Oreal Saint-Ouen, ce serait moins vendeur. Tout comme Aéroports de Paris (qui permet en plus de federer plusieurs aéroports).

30km a l’échelle de la France ce n’est rien (et encore moins du monde), donc ça se justifie pleinement

a écrit : Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard,
dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.
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Quelqu'un pourrait faire un résumé du commentaire de Bounty41, encore plus court, pour ceux qui, comme moi, ont aussi la flemme de lire ce dernier ?

D'avance merci ;)

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a écrit : Quelqu'un pourrait faire un résumé du commentaire de Bounty41, encore plus court, pour ceux qui, comme moi, ont aussi la flemme de lire ce dernier ?

D'avance merci ;)
II a recopié Wikipedia, t'embetes pas

a écrit : Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard,
dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.
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On pourra remarquer que Fulgence Bienvenüe était incontournable à l'époque, et Paris et son agglomération lui doivent beaucoup : c'est lui aussi, et surtout, qui a crée le métro et trouvé le moyen de lui faire franchir la Seine ! On l'appelle d'ailleurs le "père du métro parisien". Il a doté également Paris de funiculaires et d'améliorations de son réseau d’adduction d'eau potable. Je n'ai jamais compris pourquoi il y a un tréma à son nom, et je viens de chercher une fois de plus, et non seulement je n'ai pas trouvé d'explication mais je constate sur sa fiche Wikipedia que ni son père ni son grand père n'avaient le même tréma ! Alors peut-être une coquetterie de sa part de s'être fait ajouter un tréma ?

a écrit : Tu as mal observé : Lyon a aussi son port fluvial et c'est même le 3e plus grand de France, après Paris-Genevilliers (forcément), et après Strasbourg. On voit très souvent des péniches sur le Rhône, et parfois même en convoi. Mais c'est comme les ports maritimes : un bateau transporte un beaucoup plus gros volume qu'un camion, alors on ne voit pas des files interminables de bateaux, comme si c'étaient des camions ; une grosse activité c'est quelques dizaines de bateaux par jour, pas par heure ! Afficher tout Vu comme ça effectivement, c'est vrai qu'un convoi de péniches représente des dizaines de camions, m'enfin je trouve quand même le Rhône sous exploité, comparé à la A7... ptain c'est un camion pour deux bagnoles en semaine quoi!

On pourrait mieux faire, non?

a écrit : Si L’Oreal Paris s’appelait L’Oreal Saint-Ouen, ce serait moins vendeur. Tout comme Aéroports de Paris (qui permet en plus de federer plusieurs aéroports).

30km a l’échelle de la France ce n’est rien (et encore moins du monde), donc ça se justifie pleinement
D'ailleurs ils sont en train de planifier un troisième aéroport, ils ont déjà trouvé le nom: Aéroport de France/Paris. Et je déconne pas. Pour atterrir en France, bientôt faudra passer par l'aéroport de France... MAIS LEQUEL? Tous les aéroports français sont en France! Ca va être un de ces bordel! ^^

a écrit : Pour ceux qui ont la flemme d’aller dans la source.


Il y eut plusieurs projets, plus ou moins farfelus, pour la création d’un port de Paris aval. Plusieurs endroits d’implantations furent évoqués surtout Clichy et la presqu’île de Gennevilliers. Le projet d'Aristide Dumont et de Louis Richard,
dressé en 1863, envisageait de réaliser un port qui utiliserait la totalité de la boucle de la presqu’île, correspondant à la commune actuelle de Villeneuve-la-Garenne. La liaison avec la capitale prévoyait une route très large, et totalement rectiligne, qui relierait le port à l’arc de triomphe de l'Étoile.

Après la crue de 1910, une commission est mise en place afin d’étudier, sérieusement, un emplacement et un projet. Cette commission siège de 1911 à 1914 pour adopter plusieurs points dont celui d’établir le nouveau port dans la presqu’île de Gennevilliers et de le raccorder avec les voies ferrées de l’Ouest, de l’État, du Nord et de la Grande Ceinture.

La commission a privilégié ce lieu d’implantation plutôt que Clichy essentiellement en raison de la faible urbanisation. Peu industrialisé, cet endroit est encore très agricole et offre l’avantage de disposer du terrain nécessaire. Par ailleurs, ce site, proche des voies ferrées, est également accessible aux bateaux provenant de la basse Seine. Les ponts ne sont pas trop bas. Il reste toutefois à convaincre la municipalité et ses habitants.

En 1917, les deux ingénieurs Fulgence Bienvenüe et Louis Suquet sont chargés par le conseil municipal de dresser les avant-projets. Leurs plans transmis en 1919 sont adoptés en 1920. Ils seront réalisés presque exactement comme ils les avaient prévus.

En 1925, après l’avis d’enquête lancée en 1920, pour l’acquisition de terrains, est lancée l’enquête publique pour commencer les sondages géologiques. L'année suivante, le département envisage l’expropriation des terrains pour aboutir à la propriété portuaire requise. La construction des deux premières darses ont été commencées en 1928.

En 1931, les deux premiers bassins sont terminés. Ils ne seront toutefois utilisés qu’après la Seconde Guerre mondiale. La percée en Seine et les entrées du port sont réalisées juste avant la déclaration de guerre.
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Vu la longueur du post, autant aller lire les sources... :D

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a écrit : Mais non, pour ton "au moins", les aéroports dont tu parles s'appellent réellement Paris-Charles De Gaulle et Paris-Orly et c'est bien ce qui permet aux touristes de s'y retrouver pour leurs réservations et se diriger vers les portes d'embarquement sans avoir à sortir une carte de France. C'est d'ailleurs le problème que j'avais eu à São Paulo : la ville est desservie par deux aéroports, São Paulo/Guarulhos situé sur la commune de Guarulhos, et São Paulo/Congonhas situé dans São Paulo, dans le quartier de Congonhas. Un peu comme Roissy et Orly pour Paris, sauf que le plus petit est vraiment dans la ville de São Paulo, contrairement à celui de Paris-Orly. Et de même que pour Paris, il y a des vols intérieurs qui arrivent dans les deux aéroports et donc pour aller à São Paulo, depuis une autre ville du Brésil, je m'étais rendu à la porte d'embarquement correspondant à mon vol et j'attendais qu'elle ouvre. Le tableau lumineux indiquait bien São Paulo... Mais j'avais un billet pour le vol vers São Paulo/Guarulhos et le vol était en train d'embarquer à une autre porte du même satellite, dans mon dos. La porte d'embarquement avait changé à cause d'un retard et l'affichage indiquait simplement Guarulhos ! En arrivant à la porte d'embarquement, quand j'ai vu marqué São Paulo, j'ai pensé être au bon endroit car les deux vols étaient prévus à la même heure et je n'ai pas remarqué qu'il y avait un chiffre différent dans le numéro de vol, et en plus c'est celui devant lequel j'attendais qui avait du retard ! J'ai bien failli rater mon vol ce jour-là ! Il faut dire que ce n'est pas le seul problème concernant l'affichage et d'une manière générale l'organisation qui semble faite exprès pour créer de la confusion, avec les changements de portes intempestifs notamment. Les Brésiliens trouvent ça évident, exactement comme toi : "bien sûr que l'aéroport est affiché avec le nom Guarulhos puisque c'est là qu'il est situé, celui qui est marqué São Paulo est vraiment à São Paulo"... Tiens au fait, tu noteras, si jamais tu cherches une ambassade, qu'elles ne sont jamais à l'endroit indiqué : il y a des ambassades de France partout dans le monde, sauf en France. Afficher tout Ok je suis d’accord.
Du coup, les touristes qui arrivent en France par avion pensent arriver à Paris alors qu’ils doivent encore faire 1h de RER ?

a écrit : Ok je suis d’accord.
Du coup, les touristes qui arrivent en France par avion pensent arriver à Paris alors qu’ils doivent encore faire 1h de RER ?
Peut-être les touristes qui n'auraient jamais pris l'avion... Sinon quand on a déjà pris l'avion on sait que les aéroports ne sont jamais en centre-ville (sauf London-City, mais on parlait des touristes) et on s'attend à devoir prendre un taxi ou les transports en commun et on trouve qu'1 h c'est dans la norme des temps de trajet depuis les aéroports.

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