La langue basque, parlée par 700 000 locuteurs, est le seul isolat d'Europe : elle n'a pu être reliée avec aucune langue connue et ne présente pas de similitudes avec d'autres langues. C'est également le cas sur d'autres continents avec le coréen et le japonais.
Le français, par exemple, fait partie de la famille des langues romanes. On ne peut donc pas dire avec certitude d'ou vient la langue basque et quelle est son origine, même si certains évoquent des ressemblances avec le géorgien par exemple.
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A lire tout les com je peux vous dire que j'en perd mon latin!!
Le japonais s'est inspiré du chinois pour son écriture à l'aide d'idéogrammes.
Mais la langue orale japonaise existait bien avant et n'a rien en commun avec le chinois... que ce soit le mandarin, le cantonais ou tout autre dialecte.
L'emprunt d'idéogrammes n'a fait que permettre l'uniformisation d'une écriture... mais elle a été largement adapté car la langue chinoise ne permettait pas de produire tous les sons et les subtilités de la langue japonaise, ils ont donc fait évoluer les signes au gré de leurs besoin.
Mais la langue japonaise n'a rien en commun avec les 4 grandes familles de langues chinoises.
A savoir que 2 chinois d'un bout à l'autre du pays ne se comprennent pas forcément à l'oral mais se comprendront toujours à l'écrit. En effet, en fonction du dialecte local la prononciation des idéogrammes sera tout à fait diffèrente mais le motif écrit, lui, ne change pas. Un peu comme un français et un finlandais pourront tout deux lire "3878" alors qu'ils ne se comprendraient pas en le disant à l'oral.
Sources : Le dernier Cahier de Science et Vie sur "l'Empire du Milieu"
La grande spécificité du basque est qu'il s'agit de la seule langue au monde qui soit à la fois agglutinante et non flexionnelle ! Non flexionnelle car effectivement les mots sont invariables DANS TOUS LES CAS, genre, nombre, conjugaison, etc.
Il n'y a pas d'autres isolats en Europe, toutes les autres langues que le basque appartient soit à l'ensemble indo-européen (langues romanes, celtiques, balto-slaves, helléniques, germaniques) ou à la branche finno-ougrienne (magyar, suomi, eesti, letton) ou la branche same (langues lapones et du nord de l'Oural) des langues ouraliennes.
Les nouveaux arrivants sur une île donnée ont fusionné leurs langues au fil des siècles, idem dans l'île à côté, et le japonais actuel s'est construit d'une fusion de tous ces dialectes insulaires et autour de la langue de l'Empereur, comme le français et ses multiples dialectes régionaux s'est cristallisé autour du francilien.
De fait le japonais est clairement un isolat, bien que s'étant enrichi d'apports continentaux (lexique et grammaire) , notamment coréens et également mandchous.`
Le coréen lui-même est difficile a classifié, ayant par ailleurs côtoyé (et emprunté à) des langues du groupe turc, ensemble qui s'étendait de la Turquie actuelle, à l'Asie Centrale jusqu'à la Chine (Ouïghour, Turkménistan...).
Voilà pour la classification simplifiée des langues des Centre et Nord-Est asiatique.
La présence des basques semble être attestée depuis plusieurs millénaires dans un espace plus important qu'aujourd'hui et leurs langues ne s'apparentent à aucune autre.
On a cherché en vain à la relier à des langues pré-indoeuropéenne, supposant la préexistence d'un vaste ensemble linguistique au néolithique.
Mais c'est très incommode de disserter sur cette supposition, ces peuples ne connaissant pas l'écriture et n'ayant donc laissé aucune trace écrite de leurs dialectes.
On a tenté de relier le basque à d'autres langues susceptibles d'avoir survécu à l'invasion indo-européenne en se réfugiant dans des montagnes (Pyrénées, Caucase) mais sans succès. Quelques linguistes ont conclu rapidement à une similarité lexicale entre le basque et le géorgien par exemple, jusqu'à ce que les historiens rappellent à ces doux rêveurs que le basque et le géorgien se trouvaient tous les deux à la frontière d'un même ensemble indo-européen et il a été attesté que les mots semblant communs (parfois de façon capillotractée) à ces deux langues existaient également dans les contrées intermédiaires. Notamment l'Empire romain s'étendait de la Géorgie (Colchide de l'Antiquité) aux Pyrénées et les nom communs entre le basque et le géorgien étaient en fait des emprunts au latin le plus souvent, déformés et réappropriés.
Donc le basque est bien un isolat. On peut juste supposer sans trop prendre de risques qu'il est un vestige du néolithique car plus ou moins épargné au fil du temps des invasions indo-européennes.
Certains mots ressemblent à l'anglais, à l'arabe, et a plein de langue mais c'est sûrement à cause de flux migratoires qui ont apporté des bribes de culture avec eux.
Pour avoir vécu avec des basques (du sud) je me rappelle avoir été étonné par leurs grandes différences physiques. (Bon ils étaient que trois) Je croyais avant de les connaître qu ils étaient plus homogènes racialement, puisqu on a pu trouver des gènes spécifiques aux basques sur le chromosome Y, ce qui ést avancé comme confirmant l idée que le peuple basque est le plus ancien d europe (enfin, vu à la tv il y a quelques années). Comme quoi génétique et logique, culture et race.. Enfin si quelqu'un dans le coin ont des éclairages à apporter sur cette question de chromosome Y, ce serait chouette.!
L'existence des langues altaïques est très loin de faire l'unanimité chez les linguistes, et les défenseurs de cette hypothèse n'incluent pas tous le coréen et le japonais. Quand à la famille "ouralo-altaïque", je doute qu'elle soit prise au sérieux par plus d'une poignée de linguistes.