Tous les camps de concentration allemands ne furent pas ouverts confidentiellement : le camp de Dachau eut droit à une conférence de presse lors de son ouverture, le 20 mars 1933. Des journalistes étrangers purent poser leurs questions à Himmler, chargé de l'inauguration.
Ces camps ne furent pas dénoncés au premier abord car ils étaient au départ surtout destinés aux personnes se rapprochant du communisme, mouvement de pensée très réprimandé dans les pays occidentaux.
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Il utilise le mot détail dans le sens insignifiant. Sens qui existe bel et bien.
A noter que le camp de concentration n'est pas une invention nazi :
Cela date de la seconde guerre des Boers. les Britanniques y enfermaient les femmes, les vieillards et les enfants des Boers, ainsi que des membres de tribus indigènes. (Merci Wiki)
Et il y en a aussi eu après en Russie (les Goulag) et il semble qu'il y en avait encore pour les homosexuels en Tchétchénie en 2017.
Ma femme est originaire d’une ville à côté d’Auchwitz où je me suis rendu plusieurs fois . Ça calme , tu prends une leçon sur les folies de la race humaine !
Après, en réponse à ton commentaire :
Si tu raisonnes en termes d'impact militaire / tactique / stratégique, je comprends ton raisonnement, la Shoah n'a a priori pas eu d'impact majeur sur le déroulement et l'issue de la guerre. Même si, pour moi, il n'y a pas vraiment de logique à comparer une bataille de la 2nde GM (quelle qu'elle soit) avec un génocide de ce point de vue.
Mais si tu raisonnes par exemple en termes de nombre de victimes, je doute fort qu'il y ait une bataille de la 2nde GM qui ait fait plus de 6 millions de victimes, et a fortiori de victimes civiles. Donc c'est un événement majeur de la 2nde GM de ce point de vue là.
Idem du point de vue de l'étendue (de ce que j'en sais, tous les pays occupés par l'Axe pendant suffisamment de temps ont été concernés, hormis le Japon).
Et surtout, la Shoah est un événement majeur de la 2nde GM de part son caractère inédit d'entreprise d'extermination systématique et "industrielle" (si j'ose dire) des populations concernées.
Comme il l’explique très bien dans la vidéo, il parle du système pas du nombre de morts, et c’est là que les gens incultes tombent dans le panneau en faisant des raccourcis hallucinants...
Donc il a bel et bien raison : « les chambres à gaz sont un détail de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale ».
Il y a beaucoup de légendes urbaines concernant cette période de l'histoire... Contrairement à la pensée populaire, le nazisme ne s'est pas caché de grand chose
Moi ce qui me stupéfait, c'est de me faire traiter d'inculte (ou taxer de non-respect de la langue française) par quelques personnes qui défendent une phrase qu'ils ne sont même pas capables de citer correctement, contre des arguments qu'ils ne sont à l'évidence pas capables de concevoir, mais auxquels ils tentent quand même d'appliquer la logique qu'ils peuvent.
Je vais articuler ma réponse en deux parties :
1) La phrase réelle : "Les chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale".
On peut débattre sémantiquement des définitions de "détail", en en prenant en compte la moitié, d'une part, et en faisant comme si l'auteur de la phrase avait été bien intentionné d'autre part. JMLP, dans sa grande sagesse et sa mesure bien connue, a sans doute voulu dire que "les chambres à gaz sont un élément important certes, appartenant à un tout", c'est bien sûr, et pas du tout provoquer ("Durafour crématoire" était sans doute également une phrase mal comprise, plutôt qu'un élément de contexte aidant à comprendre le fond de sa pensée).
Cependant, il ne parle pas de "détail", mais de "point de détail". Le départ de cette affaire est bien sur la notion de "point de détail". Le point est, pour autant que je sache, l'élément de géométrie le plus discret. Il "existe", parce qu'il a une définition, mais n'a aucune ampleur. Il est de dimension 0 : il n'y a besoin d'aucune valeur pour se situer si on admet déjà qu'on est "sur" un point donné, puisqu'on est alors forcément à un endroit très précisément défini ; on dit encore que si on englobe le point dans une boite, et qu'on divise la taille de la boite par 2, il faudra pour le contenir encore mettre 1 fois plus de boîtes (2^0). Il est infiniment petit, on peut considérer une infinité de points existant entre deux atomes d'hydrogène voisins. Ok. Un "point" de détail. On peut aussi arguer que les points mis ensemble forment un plan, le monde, l'infini. Bien. Alors je vais le demander autrement : comment, sans nier brutalement l'existence de quelque chose, peut-on le réduire à une insignifiance plus absolue qu'en le définissant comme "élément d'un tout de taille infiniment réduite" ? Dès lors, peut-on nier l'intention de l'auteur des propos ? La justice a jugé que non. Mais là on a quelques esprits plus éclairés apparemment.
2) Les chambres à gaz peuvent-elles être relégués au rang de "point de détail" technique de la seconde guerre mondiale ?
C'est possible, en effet, mais il faut alors, à mon sens, nécessairement faire intervenir une hypothèse, qui serait : "la méthode importe peu, le seul critère pertinent pour décrire la seconde guerre mondiale est le nombre de morts". Il faut alors reléguer au même rang la méthode de choix des victimes, leur identité, et les détails techniques de la mise à mort.
Il faut arriver à se poser en pur "comptable", et faire absolument abstraction de toute réalité émotionnelle derrière.
Or, c'est justement une grande partie de que cette période a eu de marquant : c'est l'industrialisation de la mise à mort de l'être humain, choisi sur les critères les plus arbitraires qu'on ait pu trouver à l'époque. L'abjection de la méthode fait toute la différence. La guerre est une horreur, elle fait des morts parmi des soldats, et des civils sont pris dedans également, et y perdent la vie. Là, ce n'était pas le même mécanisme : "on va exterminer un peuple, hommes, femmes et enfant". Et ce que vous qualifiez de "point de détail", c'est de dire : "On ne va pas seulement donner l'ordre d'exterminer ce peuple, on va inventer des moyens pour y arriver à grande échelle ; pour ça on va utiliser un pesticide, et mettre au point un système permettant de traiter ces chiffres comme des poulets de batterie, puisqu'ils n'ont pas davantage de valeur".
Autrement dit, pour toi, la différence entre un "acte de guerre" et "l'industrialisation de la mort, sur le critère sélectif d'un 'cahier des charges' arbittraire, d'hommes, femmes et enfants", c'est "infiniment petit".
C'est toute l'hypocrisie de l'époque : tout le monde se veut super-héros de la lutte contre le fascisme (sans fascisme, c'est plus facile), de l'antinazisme en robe de chambre, super-engagé, super-indigné, et on continue de sacrifier ses enfants à des "principes" qui ne servent ni les enfants, ni la société. Certains voient le lien entre ce mode d'éducation, malheureusement encore la norme, et le fascisme, d'autres ne le voient pas