Le théorème de Pólya (portant sur les marches aléatoires récurrentes) permet d'affirmer qu'un homme ivre, se déplaçant dans un plan en 2 dimensions, parviendra toujours à rentrer chez lui tandis qu'un oiseau ivre, se déplaçant dans un plan en 3 dimensions, pourrait se perdre pour toujours.

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Oula, malheureusement je connais pas mal d'élèves de l'ancienne filière L qui sont franchement nuls en orthographe et en grammaire. D'ailleurs ils ne sont pas meilleurs en littérature. Bon après, je ne parle pas des meilleurs élèves de L... mais j'ai envie de dire ...comme les S : je connais beaucoup d'élève de S qui ont eu leur bac alors qu'ils avaient 5 en maths...et qu'ils n'étaient pas franchement meilleurs dans les autres matières scientifiques. D'ailleurs ils n'étaient pas bons non plus dans les matières littéraires.
Boarf, le niveau actuel des élèves étant totalement affligeant... on ne peut plus parler du prestige de la filière S ou autre. Si tu as eu ton bac ces 15 dernières années, il faut que tu aies au moins eu la mention Bien pour qu'on puisse dire que tu avais un niveau correct. Et TB, c'est l'équivalent du Bien d'il y a 30 ans.
En 5 ans j'ai vu le niveau encore plus chuter. Les élèves sont lobotomisés par leurs smartphones. S'il y a des parents dans le coin, faites ce qui est bon pour votre enfant : supprimez lui son smartphone.
Et oui, c'est vraiment la partie intéressante du théorème !
En gros, il faut comprendre le principe d'une limite infinie. Si tu augmentes le nombre de "pas" que l'oiseau peut faire, et que tu le fait croitre de plus en plus, tu vas pouvoir, en math, considéré le cas où ce nombre de pas tend vers l'infini. L'idée et que, de par le mouvement qu'il peut faire (avant, arrière, droite, gauche, haut, bas), l'oiseau ne visitera pas tous l'espace possible (un espace lui aussi infini, c'est bizarre je sais) mais juste une petite partie. Pour se la pété, on peut dire que ça n'est pas ergodique. Comme l'oiseau ne visite pas tout l'espace, il n'est pas certain qu'il reviendra à l'origine, contrairement au cas 1 et 2 dimensions. Mais il est quand même possible qu'il le fasse, avec les probas indiquées. Bon, tu me diras, ça ne fait que déplacer le problème : pourquoi ne visite-t’il pas tout l'espace ? Et c'est franchement pas une question évidente.
Merci beaucoup !
J'ai du coup 2 autres questions :
1) En 2d, si on augmente la taille de l'ouvert, pourquoi la probabilité de visiter tout l'espace de l'ouvert ne tend pas systématiquement vers 1 ? En gros, pourquoi l'hypothèse ergodique ne marche plus ? Est ce "simplement" parce qu'avec le continu on passe à un "type d'infini" différent (comme la différence d'infini entre les nombres réels et les entiers naturel) ?
2) Pourquoi ce fondamental changement en 3 dimensions ? Les sources ne permettent pas de le voir clairement.
Tous les chemins mènent au rhum..
J’ai pas très bien compris la 1er question mais pour tout ouvert non vide de R^2 la probabilité qu’on y passe une infinité de fois est 1. Pour la deuxième question, vous pouvez aller voir le 1er pdf sur Google en cherchant Théorème de Pòlya Éric Luçon, qui démontre dans les deux premières pages le résultat pour d = 1, 2 et 3.
Ma première question était : si on passe un nombre infini de fois dans l'ouvert de taille quelconque, pourquoi, fondamentalement, ne passe-t-on pas par tous les points de l'ouvert ?
Et merci, je vais regarder ça !
Excuse moi si tu as trouvé mes remarques déplacées mais... pourquoi déplacées justement ?
Je soulignais que la compréhension de la démonstration est accessible avec certaines connaissances amonts. Connaissances amonts fournies par la formation scientifique et Economique et Social (j'en suis pas sûr) du baccalauréat et non fournies avec la formation littéraire. Dire que la formation L de fournit pas les pré-connaissances nécessaires pour aborder ce théorème n'est pas une insulte... Je me demande comment on peut comprendre ça comme ça...
C'est bien pour ça qu'on a des filières, pour se spécialiser. Personne n'est supérieur.
Mais ce que je soulignais surtout c'est l'absence de sens logique et de rigueur intellectuelle qui est condamnable et non excusable.
Quand on est pas d'accord avec quelque chose, on commence par se remettre en question soi même avant d'aller affirmer que la chose est erronée. Surtout quand vérifier les faits et facile comme aujourd'hui.
Et je passe sur l'attaque personnelle
Merci pour cette précision, je ne dirais pas que c'est limpide mais je vois un peu mieux la logique.
En gros l'œuvre de V. Hugo est finie tandis que l'espace dans lequel l'oiseau drunk & fly est lui infini. Un peu comme si Victor continuait d'écrire aussi à l'infini, le singe ne serait pas sûr de le rattraper et aurais même une proba très très faible tendant vers 0.
Cette anecdote me fait toujours penser à cette scène dans les Simpsons où l'on aperçoit une pièce dans laquelle M. Burns garde une ribanbelle de singes enchaînés à des machines a écrire, ça me fait toujours rire.
Alors oui on finit toujours par rentrer, mais pas forcément par le chemin le court^^
L'intitulé du theoreme commence par : soit une marche aléatoire equiprobable sur Z^d
J'ai simplement fait remarqué qu'un homme ivre n'a pas une marche aléatoire équiprobable.
Dans la premiere source (en anglais) il est dit que l'homme ivre a oublié son chemin et qu'a chaque intersection il va lancer une piece pour savoir si il doit tourner a gauche ou a droite. La source wikipedia n'en parle pas.
Donc je le redit ! J'ai du mal a croire qu'un homme ivre (dans de réelle condition d'ivresse) puisse retrouver son chemin.
Alors :
De un j'ai pas dit que le théorème est faux, j'ai dit qu'il ne s'applique pas a un homme ivre parce qu'un homme ivre ne marche pas avec une probabilité égale de prendre n'importe qu'elle direction.
De deux la source wiki ne parle pas d'homme ivre et la première (en anglais) parle d'un homme qui a bu et qui a oublié son chemin, tirant a pile ou face pour s'orienter.
De trois le but d'une anecdote c'est d'être consit et clair donc oui j'ai été induit en erreur. Un deuxieme paragraphe pour expliqué la notion d'equiprobabilitée necessaire n'aurait pas été de refus. Plutot qu'une source en anglais.....
Donc pour comprendre l'anecdote il fallait un bac L pour comprendre la premiere source ou S pour comprendre la deuxieme. Vu que l'enoncé de l'anecdote ne nous parle pas d'equiprobabilité.
En fait je crois que vous ne comprenez ni l'intérêt de cet énoncé avec l'homme ivre, ni l'intérêt de SCMB.
L'intérêt de l'énoncé est d'utiliser une image forte. Pour faire comprendre aux non initiés la puissance du théorème et son côté amusant. Et puis même pour les matheux l'image de l'homme ivre est marquante, on va de suite penser à un cas d'équiprobabilité.
L'intérêt de SCMB, à mon humble avis, est d'apprendre des anecdotes intéressantes et amusantes sur un peu tout, et pouvoir peut-être un jour "briller en société" en ressortant cette anecdote. Par exemple pour celle-ci, on peut la ressortir après une soirée arosée en disant, "heureusement que tu n'es pas un oiseau, tu vas pouvoir rentrer chez toi de manière certaine. Sisi j'te jure, ce sont les maths qui le disent dans un théorème, le théorème de Polyakov je crois".
Et puis après, si on veut vraiment en savoir plus sur ce théoème ou toute autre anecdote, il suffit de lire les sources.
Bref, dire "je doute que cela fonctionne vraiment avec un homme ivre", n'était pas très constructif. Il fallait lire les sources, ou poser des questions...mais dire de suite "je doute de ce qu'on me dit là ", c'est un peu limite. On dirait mes élèves qui passent leur temps à vouloir douter de tous les exercices de maths d'application à la "vie courante" qui ne font que dire mais heuh madame c'est pô possible, et bla bla bla. Mais on s'en fiche, au bout d'un moment tu fais ton exo et tu te tais !
D'ailleurs, tout ceci me fait penser que je remercie la communauté de SCMB car j'adore ponctuer mes cours de quelques anecdotes retenues car amusantes ou intéressante (ou les deux). ]
Malheureusement, je rejoins un peu l'avis de vos élèves.
Je me souviens avoir passé des journées avec 8h de cours de maths d'affilée... (je vous assure qu'en MP, on y a droit) à manipuler des matrices, des espaces vectoriels, les formules de Taylor, des fonctions hyperboliques, les séries de Fourier, des intégrales doubles et autres joyeuseries des mathématiques.
Et aujourd'hui, j'ai tout oublié et j'utilise principalement les additions, le produit en croix et les pourcentages et il m'arrive en plus de me tromper...car c'est le logiciel qui fait tout. :)
Bon je blague, bien entendu, les mathématiques sont très importantes pour comprendre le monde dans tous les domaines de la vie et nous les utilisons au quotidien (au moins pour le programme allant jusqu'au bac en tout cas).
Je suis sûr d'une chose :
l'homme ivre qui ne tient plus sur ses jambes n'ira pas bien loin...
Si je ne suis pas vraiment d'accord concernant la distinction L/S dans ce cas (même si c'est vrai que le niveau en langue étrangère est malheureusement trop bas en France... et peut-etre dans les autres pays francophones, je ne saurais dire) je dois bien avoué que tu as raison. J'étais moi-même biaisé parce que je baigne dans ce milieu, et je connais donc bien ce genre d'idée. Comme signaler dans un autre commentaire, quand on baigne dedans, on pense automatiquement à "ivre == décision équiprobable", mais ça n'est pas si trivial en y réfléchissant. L'anecdote aurait été plus clair en mentionnant, au moins, le mot "équiprobable" et en expliquant qu'on considère que s'il est ivre, l'homme se déplacera de façon équiprobable.
Ça me manque un peu tout ça... pouvoir avoir 8h devant moi pour faire de vraies maths. Ça donne presque envie de faire une thèse, tiens.
Ça me fait penser que de nos jours il est très difficile de donner un exercice de probas mettant en jeu des cartes. Les élèves ne connaissent plus les jeux de 32 ou 52 cartes. Il faut leur décrire un peu le jeu. Et je ne parle pas des exercices avec un jeu de tarot !
Donc autre demande auprès des parents qui lisent ceci : jouez aux cartes avec vos enfants ! En plus vous passerez de super moments avec eux !
Pour te coucher encore moins bête : le niveau d'Anglais en Belgique francophone (et le côté neerlandopbone encore plus) est largement supérieur à la France, à tel point qu'à Bruxelles c'est le Néerlandais qui est recherché (alors que grossomodo la ville se divise en 80%Fr-20%Nl) tandis que l'Anglais est plutôt moins considéré.
Source : mes 120 candidatures pour retrouver du travail cette année. Mises en parallèle avec l'anecdote de mon pote qui a bossé à Lille sans le bac à un job niveau Bac+2 pcq il avait l'Anglais (et d'autres qualités bien entendu) alors qu'à son retour à Bruxelles, on l'a directement dirigé vers une formation en Néerlandais.
Du coup, le problème est peut-être que les exemples donnés ne sont plus adaptés ? J'ai vu pas mal de critiques sur le niveau d'aujourd'hui, mais le monde a pas mal changé depuis, peut-être que la métrique utilisé pour évaluer des élèves est aussi à remettre en question ? Un exemple tout bête pour moi, c'est le par cœur. Je ne remet pas forcément en question son utilité à la base, et travailler sa mémoire est utile, mais est ce vraiment utile, aujourd'hui, de connaitre des théorème ou des formules par cœur ? Si c'est certainement utile en langue, où l'on veut développé une connaissance utilisable dans l'instant, est ce aussi le cas en science ? Après tout, quand on a un doute, on a aujourd'hui accès à internet pour chercher. Il suffit d'avoir "déjà vu" un concept et de savoir l'utiliser pour faire l'association, le rechercher si on l'a oublié, et l'utiliser. Puisqu'on parle prépa, ça me fait pensé aux changement de coordonnées (par exemple, sphérique). Une petite recherche permet de le trouver instantanément, quelle utilité de l'apprendre par cœur ?
Peut-être qu'une remise en cause des méthodes d'apprentissage et des exemples données, mais surtout de ce qu'on attend des élèves pourrait être extrêmement profitable, car il ne sont pas plus bêtes qu'avant : ils ont juste des atouts différents.