La misogynie de Napoléon

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Napoléon était loin d'être progressiste au niveau du droit des femmes Son Code civil a mis le droit des femmes dans une des pires situations en Europe, et il commentait ainsi les articles sur le mariage : « Il importe dans un siècle où les femmes oublient le sentiment de leur infériorité de leur rappeler avec franchise la soumission qu’elles doivent à l’homme qui va devenir l’arbitre de leur destinée ».

Dans son Code civil, la femme est considérée comme une mineure ; elle ne peut ni travailler, ni ouvrir un compte, ni ester en justice, ni faire des papiers, ni passer des examens, sans l’accord de son mari. L’adultère est passible de 3 mois à 2 ans de prison pour la femme, il n’est pas un délit pour un homme, sauf s’il entretient sa maîtresse au domicile et encore, ce n’est qu’une amende. La violence conjugale est tolérée : « le magistrat domestique (le père) doit pouvoir avec modération joindre la force à l’autorité pour se faire respecter. »


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a écrit : Et vous, pouvez vous citer un seul pays de cette époque qui n'ait pas au moins une loi qu'on considérerait aujourd'hui comme arriérée ?

Évidemment qu'avec nos critères d'aujourd'hui, presque toutes les sociétés d'il y a deux siècles paraissent arriérées, et encore heureux
, sinon ça signifierait quon regresse (ou au mieux qu'on stagne). La vraie question pour juger, comme le signale Tyb, est de savoir comment situer le code civil par rapport aux autres pays de cette époque afin de savoir s'il était en avance, conforme ou en retard par rapport à son temps.

Le fait qu'il soit encore en vigueur, dans une version proche de l'original, dans beaucoup de pays démocratiques devrait nous inciter à plus d'indulgence vis à vis du code Napoléon.
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C'est drole car on parle beaucoup de ça en ce moment avec les décisions d'Etats sur les façons d'aborder la pandémie Covid... La "comparaison" ; avec les autres : "ils font mieux que nous" ; ou "moins bien", alors ce n'est pas si terrible, puisque d'autres font moins bien, ou pas mieux :)
Dans ce débat, ce n'est pas aller chercher la comparaison avec "les autres" à la même époque, qui est historiquement intéressant... C'est le fait que "chez nous", et chez nous seulement, ce Code Napoléon a détruit des idéaux de la Révolution française (et seulement française :) sur le sujet de la condition féminine, pour la mettre ou remettre au rang de "sous-êtres". Et peu importe si c'est au niveau ou pas à l'époque de tel ou tel autre pays : "en France", ne parlons que de nous, la condition féminine a régressé de manière considérable avec Napoléon, alors qu'elle avait progressé de façon considérable avec la Révolution.
Doit-on se contenter de ce que Napoléon a "remis les pendules à l'heure" sur ce sujet avec les autres pays européens ? Ce n'est pas le débat. Le débat c'est qu'il a mis un coup d'arrêt qui a pris un siècle avant d'être détricoté, parce que les générations politiques très machistes qui ont suivies étaient finalement bien contentes de la situation :) Il en a fallu du temps !

a écrit : Encore un problème lorsque l'on parle du passé. Il faut savoir remettre les choses dans leur contexte et pas regarder avec nos yeux d'homme du xxi eme siècle. Regarde, tu as dit "homme", preuve que ce sexisme existe encore et que la question est donc parfaitement actuelle...

Nan je taquine, mais preuve que j'essaie et que j'arrive à changer de point de vue, à regarder les choses à travers un regard qui n'est pas le mien, chose à laquelle d'aucuns devraient s'exercer.

a écrit : Si nous bottons en touche l'époque et le contexte...pour ne rester que sur les faits.
La femme a été mise par les hommes à son service pour satisfaire son pouvoir, son ego, ces finances, satisfaire à moindre frais ses pulsions sexuelles, sa proprité et/ou avoir un ventre pour porter l'enfant ( qui du co
up devient une propriété)... Du coup si l on adhère a ces réalités, ce n'est plus une question d'époque, de religion, de régime d'éducation... c est une question d'humanité et de respect mutuel...aujourd'hui, femmes et homme tendent à plus d'égalité parcequ' les femmes assument leurs tâches et celles des hommes...:). Les hommes ont toujours eu conscience de l'importance des femmes d'ou leur besoin de les contrôler...ca fait mal! S'ils le font moins en France c'est que loi et instruction ont mit des barrières grâce aussi à des hommes érudits...en espérant ne pas alimenter la révolte masculine! Afficher tout
Je ne vois pas de ce que tu essayes de dire... Que la société d'alors était inégalitaire ? Je ne pense pas qu'il y ait débat et personne ne prétend le contraire, on est tous d'accord là dessus. Et après ?

Est-ce pour autant qu'il est interdit de parler en bien de certaines civilisations passées dès lors qu'on peut y trouver une injustice flagrante ? Alors toutes les civilisations du monde jusqu'à aujourd'hui sont à condamner. Je trouve cela extrêmement réducteur.

Et en effet, dans la plupart des civilisations, la femme a été placée en dessous de l'homme. L'homme est plus fort physiquement et la testostérone le rend plus agressif que la femme. Donc naturellement (dans le sens "en l'absence de civilisation et d'approche éthique"), l'homme aura tendance a soumettre la femme et la femme a se laisser soumettre. Donc dans le passage homme préhistorique à société actuelle, il est normale (sans aucun jugement de valeur) qu'on soit passé par un état d'asservissement (bien sur le dominant a toujours du mal à lâcher sa domination) à une situation de plus en plus égalitaire.
Bref, j'en reviens à mon post précédent : il est normal, et même plutôt rassurant, que dans le passé il y ait eu plus d'inégalité, ça veut dire qu'on va dans le bon sens. Vouloir insister sur le fait que c'était pas bien, je le comprendrais s'il n'y avait pas consensus là dessus, mais sinon, à part l'autoflagellation, je vois pas.

a écrit : J'ai posté cette anecdote car je ne savais pas, avant de le lire, à quel point le Code civil de Napoléon avait détruit les idéaux de la Révolution sur le sujet de la condition féminine. C'est son enterrement de première classe ! Pour lui, "la femme est propriété de l'homme, comme l'arbre fruitier est celle du jardinier"...
Il faudra attendre le XXème siècle (à partir de 1905) pour voir se "détricoter", peu à peu, ce Code qui pesait loudement sur les femmes. "Peu à peu" est un moindre mot ! 1965 pour que les femmes puissent ouvrir un compte en banque seules... 1975 pour que l'adultère soit officiellement dépénalisé pour elles !
Bref, la condition féminine doit un siècle de retard à cause de Napoléon.
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Ce n'est pas Napoléon qui a "commencé", car c'était juste la mise à plat des mœurs et coutumes de l'époque. C'est la Révolution qui a coupé la tête d'Olympe de Gouge, parce qu'elle était femme et revendiquait la liberté pour celles-ci, et aussi parce qu'elle trouvait Marat et Robespierre un peu violents
fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_Gouges

Oh combien je te rejoins sur ton raisonnement !
Nuancer le négatif du Code Napoléonien envers les Femmes, en mettant dans la balance certains autres aspects, ne me paraît pas un bon argumentaire.
Pas plus appeler à ce que "font ou laissent de faire les pays voisins" ne me paraît une comparaison judicieuse.

La finalité de ton anecdote est de nous enseigner que l'Histoire de France possède également des périodes sombres, dont celles issues de son Code Napoléonien, qui Légalisait la discrimination de Genre.
Or, "qui n'apprend pas de l'Histoire est condamné(e) à la revivre".

Il y a ici, en Espagne, un récent Parti Politique (Vox) qui reprend grande partie des "idées" du Franquisme, pour essayer de se faire une place dans le paysage électoral.
Malheureusement, ce Parti prône des "idées" telles que la suprématie du mâle au sein de la famille, la nullité rétroactive des actes de "mariage pour tous", la déportation massive des étrangers, et autres "joyeusetés" qui furent le Dictat imposé durant 36 années.

a écrit : C'est drole car on parle beaucoup de ça en ce moment avec les décisions d'Etats sur les façons d'aborder la pandémie Covid... La "comparaison" ; avec les autres : "ils font mieux que nous" ; ou "moins bien", alors ce n'est pas si terrible, puisque d'autres font moins bien, ou pas mieux :)
Dans ce débat, ce n'est pas aller chercher la comparaison avec "les autres" à la même époque, qui est historiquement intéressant... C'est le fait que "chez nous", et chez nous seulement, ce Code Napoléon a détruit des idéaux de la Révolution française (et seulement française :) sur le sujet de la condition féminine, pour la mettre ou remettre au rang de "sous-êtres". Et peu importe si c'est au niveau ou pas à l'époque de tel ou tel autre pays : "en France", ne parlons que de nous, la condition féminine a régressé de manière considérable avec Napoléon, alors qu'elle avait progressé de façon considérable avec la Révolution.
Doit-on se contenter de ce que Napoléon a "remis les pendules à l'heure" sur ce sujet avec les autres pays européens ? Ce n'est pas le débat. Le débat c'est qu'il a mis un coup d'arrêt qui a pris un siècle avant d'être détricoté, parce que les générations politiques très machistes qui ont suivies étaient finalement bien contentes de la situation :) Il en a fallu du temps !
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Non, pas d'accord, la Révolution n'était pas moins misogyne que les régimes précédents, et pas moins que ceux qui ont suivi. Le premier gouvernement qui a évoqué une égalité de droits et de devoirs entre les hommes et les femmes est celui de la Commune, qui a duré 72 jours en 1871, avant d'être massacré par les "ruraux", terrorisés, une fois de plus, par les "partageux"

En se renseignant un peu, il semblerait que les révolutionnaires hommes ne soit pas non plus exempt de la misogynie générale.... Ce sont les femmes révolutionnaires qui se battront pour acquérir certains statuts dans la constitution de septembre 1791 (et encore ce ne sont que des droits concernant le divorce et la propriété). Elles seront toutefois écartées par les hommes de la vie politique. Bref, je continue de croire que le code civil n'a fait que mettre par écrit ce que beaucoup d'hommes au pouvoir avait comme opinion de la place de la femme. Le combat féministe aurait de toute manière et malheureusement quand même du avoir lieu même sans Napoléon.

fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_sous_la_R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise

L'anecdote a raison sur la notion de propriété et de divorce qui était présent de manière égalitaire dans les premières versions du code civil de Cambacérès de 1793, ce que Napoléon fera changer par la suite.

a écrit : Je ne vois pas de ce que tu essayes de dire... Que la société d'alors était inégalitaire ? Je ne pense pas qu'il y ait débat et personne ne prétend le contraire, on est tous d'accord là dessus. Et après ?

Est-ce pour autant qu'il est interdit de parler en bien de certaines civilisation
s passées dès lors qu'on peut y trouver une injustice flagrante ? Alors toutes les civilisations du monde jusqu'à aujourd'hui sont à condamner. Je trouve cela extrêmement réducteur.

Et en effet, dans la plupart des civilisations, la femme a été placée en dessous de l'homme. L'homme est plus fort physiquement et la testostérone le rend plus agressif que la femme. Donc naturellement (dans le sens "en l'absence de civilisation et d'approche éthique"), l'homme aura tendance a soumettre la femme et la femme a se laisser soumettre. Donc dans le passage homme préhistorique à société actuelle, il est normale (sans aucun jugement de valeur) qu'on soit passé par un état d'asservissement (bien sur le dominant a toujours du mal à lâcher sa domination) à une situation de plus en plus égalitaire.
Bref, j'en reviens à mon post précédent : il est normal, et même plutôt rassurant, que dans le passé il y ait eu plus d'inégalité, ça veut dire qu'on va dans le bon sens. Vouloir insister sur le fait que c'était pas bien, je le comprendrais s'il n'y avait pas consensus là dessus, mais sinon, à part l'autoflagellation, je vois pas.
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Je ne remets pas en cause ton analyse...pour autant y a-t-il un reel consensus sur "Avant c'etait pas bien...maintenant c est mieux et on va progresser" . Ta contribution permet le débat et l'appropriation du sujet. Elle explique bien des choses sur l histoire et les droits des femmes...porte toi bien

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a écrit : Et vous, pouvez vous citer un seul pays de cette époque qui n'ait pas au moins une loi qu'on considérerait aujourd'hui comme arriérée ?

Évidemment qu'avec nos critères d'aujourd'hui, presque toutes les sociétés d'il y a deux siècles paraissent arriérées, et encore heureux
, sinon ça signifierait quon regresse (ou au mieux qu'on stagne). La vraie question pour juger, comme le signale Tyb, est de savoir comment situer le code civil par rapport aux autres pays de cette époque afin de savoir s'il était en avance, conforme ou en retard par rapport à son temps.

Le fait qu'il soit encore en vigueur, dans une version proche de l'original, dans beaucoup de pays démocratiques devrait nous inciter à plus d'indulgence vis à vis du code Napoléon.
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La république de Corse en 1755.

a écrit : La république de Corse en 1755. Extraits de wikipedia sur la république Corse :
Elle est considérée comme la première constitution au monde accordant le droit de vote aux femmes lorsqu'elles deviennent chefs de famille, mais il n'y a pas eu d'élection jusque l'abrogation de 1769
Contrairement à ce que l'on dit souvent, "les femmes" en général ne votent pas. Certaines le font dans le cadre d'assemblée de village, quand le vote se fait par famille et que, veuves, elles représentent la leur. Leur rôle est donc déjà plus grand que dans bien des Etats d'alors, mais c'était déjà le cas avant Pascal Paoli.

Bref, elles peuvent voter si elles sont veuves. Donc c'est mieux que d'autres à la même époque, mais une telle disposition serait bien arriérée aujourd'hui, donc tu repasseras.

a écrit : Merci Epoxy ! Certains soulignaient que le code civil Napoléonien était une avancée, pour l’époque. On voit bien ici que non, à travers cette anecdote. Aux dires de @Tybs, CERTAINS thèmes traités dans le Code Napoléonien, étaient une avancée pour l'époque.

Néanmoins, -et là est le sujet de l'anecdote ! -, en matière de Droits de la femme, ce même Code l'a placée sous un régime Législatif la rendant dépendante de son époux, voire même de son bon vouloir.
Il n'y avait donc AUCUNE véritable recherche d'équivalence/parité dans l'importance accordée aux deux époux, mais une claire discrimination de Genre, en faveur du "macho alpha".

Que ce type de comportement Patriarcal (Machiste, Mysogine, appelez-le comme vous voulez), ne soit pas étonnant à cette époque, il me semble cependant de trop qu'il se retrouve Institutionnalisé par un Code Civil comportant des articles discriminatoires.

Dans mon mode de pensée, un Code Civil qui établit des règles....
Qui seraient condamnables par le biais du Code Pénal...
Ne peut pas être perçu comme quelque avancée de la société que ce soit.

a écrit : Je ne suis pas tellement d'accord avec la façon dont l'anecdote présente le Code Civil.

Alors oui le Code civil napoléonien est profondément misogyne mais ce n'est pas lui ni Napoléon qui ont inventé cette situation. Ce Code permet simplement de poser par écrit et donc d'inscrire dans
le droit les bases d'une société patriarcale établie et ordonnée. Ce code est misogyne mais la société l'était déjà fortement. Enfin ce Code se veut surtout un garant des droits et des devoirs de chacun des citoyens afin que la société soit la plus fonctionnelle possible.

Le Code civil établit que le mari doit également protection envers sa femme et ses enfants, il oblige les familles à vivre sous le même toit, il met en place la filiation et le droit à l'héritage, etc...

Ce n'est pas parfait, c'est certain mais tout n'est certainement pas à jeter. As-t'on des éléments pour affirmer que la situation était pire que dans les autres nations européennes ?
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L’anecdote dit que Napoléon n’était pas progressiste pour le droit des femmes. Ça, vous ne pouvez pas le contester. Vous le confortez même, puisque vous insistez sur le fait qu’il n’a fait que retranscrire en droit écrit ce qui était la pratique du moment...

a écrit : Aux dires de @Tybs, CERTAINS thèmes traités dans le Code Napoléonien, étaient une avancée pour l'époque.

Néanmoins, -et là est le sujet de l'anecdote ! -, en matière de Droits de la femme, ce même Code l'a placée sous un régime Législatif la rendant dépendante de son époux, voire même de s
on bon vouloir.
Il n'y avait donc AUCUNE véritable recherche d'équivalence/parité dans l'importance accordée aux deux époux, mais une claire discrimination de Genre, en faveur du "macho alpha".

Que ce type de comportement Patriarcal (Machiste, Mysogine, appelez-le comme vous voulez), ne soit pas étonnant à cette époque, il me semble cependant de trop qu'il se retrouve Institutionnalisé par un Code Civil comportant des articles discriminatoires.

Dans mon mode de pensée, un Code Civil qui établit des règles....
Qui seraient condamnables par le biais du Code Pénal...
Ne peut pas être perçu comme quelque avancée de la société que ce soit.
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Tu fais une remarque très intéressante qui est oublié par beaucoup d'entre nous. Le code civil limite les droits des femmes mariées, pas des femmes en général.

Ce lien explicite plus en détail le sujet : www.revuenouvelle.be/Les-femmes-dominees-dans-le-code-Napoleon

Dingue comme la mode est tout le temps à denigrer Napoléon aujourd'hui. Un incroyableeader et visionnaire que beaucoup de pays étrangers adulent toujours aujourd'hui. Mais nous on préfère que souligner les mauvais côtés toujours... Un exemple, j'ai appris récemment grâce à des amis hollandais qu'à l'école on leur apprend tout le bien que Napoleon leur a apporté. Tel que le code civil ou encore plus simplement, tel que le nom de famille. Cette nouvelle obligation avait surpris les hollandais qui en rigolaient alors ils ont pris des noms très fantaisistes pour se moquer de cette nouvelle "mode". Sauf que devant l'intérêt du nom de famille, ces noms fantaisistes sont restés jusqu'à aujourd'hui !!

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a écrit : Aux dires de @Tybs, CERTAINS thèmes traités dans le Code Napoléonien, étaient une avancée pour l'époque.

Néanmoins, -et là est le sujet de l'anecdote ! -, en matière de Droits de la femme, ce même Code l'a placée sous un régime Législatif la rendant dépendante de son époux, voire même de s
on bon vouloir.
Il n'y avait donc AUCUNE véritable recherche d'équivalence/parité dans l'importance accordée aux deux époux, mais une claire discrimination de Genre, en faveur du "macho alpha".

Que ce type de comportement Patriarcal (Machiste, Mysogine, appelez-le comme vous voulez), ne soit pas étonnant à cette époque, il me semble cependant de trop qu'il se retrouve Institutionnalisé par un Code Civil comportant des articles discriminatoires.

Dans mon mode de pensée, un Code Civil qui établit des règles....
Qui seraient condamnables par le biais du Code Pénal...
Ne peut pas être perçu comme quelque avancée de la société que ce soit.
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Pourquoi est il encore encore en vigueur alors ?
Pourquoi personne ne propose de l'abolir ?
Pourquoi a-t-il été repris par d'autres pays ?
Dire que le code civil est globalement une régression est une hérésie.

a écrit : Tu fais une remarque très intéressante qui est oublié par beaucoup d'entre nous. Le code civil limite les droits des femmes mariées, pas des femmes en général.

Ce lien explicite plus en détail le sujet : www.revuenouvelle.be/Les-femmes-dominees-dans-le-code-Napoleon
En te lisant, on pourrait se dire « cool, il suffisait d’être une femme non mariée pour jouir des mêmes droits qu’un homme », sauf que non. La femme indépendante de l’époque, non mariée, est complètement marginalisée et souvent exclue de la sphère publique.

C’est d’ailleurs révélateur, le code civil n’envisage même pas son statut, c’est dire. Je l’ai lu en large, en long et en travers: néant complet à ce sujet...

On a le droit de penser que le code civil a permis des avancées, que sur certains thèmes, tout n’était pas à jeter. Ok, allez je veux bien entendre ça (et encore de mon point de vue, discriminer la moitié de la population me semble trop gros pour lui trouver quelques qualités). Mais cette façon de vouloir minimiser le fait que ce code civil a légalisé l’infériorité féminine en écrivant noir sur blanc l’incapacité citoyenne de celle-ci, je trouve ça très hypocrite, j’avoue.

a écrit : Pourquoi est il encore encore en vigueur alors ?
Pourquoi personne ne propose de l'abolir ?
Pourquoi a-t-il été repris par d'autres pays ?
Dire que le code civil est globalement une régression est une hérésie.
Il n’a pas été repris tel quel, encore heureux hein.

Ce n’est pas parce qu’il a inspiré d’autres codes, d’autres lois encore aujourd’hui en vigueur qu’il est exempt de tout reproche. Il a le gros défaut d’être discriminant pour la moitié de la population: les femmes. C’est si difficile à admettre ?

a écrit : En te lisant, on pourrait se dire « cool, il suffisait d’être une femme non mariée pour jouir des mêmes droits qu’un homme », sauf que non. La femme indépendante de l’époque, non mariée, est complètement marginalisée et souvent exclue de la sphère publique.

C’est d’ailleurs révélateur, le code civil n’env
isage même pas son statut, c’est dire. Je l’ai lu en large, en long et en travers: néant complet à ce sujet...

On a le droit de penser que le code civil a permis des avancées, que sur certains thèmes, tout n’était pas à jeter. Ok, allez je veux bien entendre ça (et encore de mon point de vue, discriminer la moitié de la population me semble trop gros pour lui trouver quelques qualités). Mais cette façon de vouloir minimiser le fait que ce code civil a légalisé l’infériorité féminine en écrivant noir sur blanc l’incapacité citoyenne de celle-ci, je trouve ça très hypocrite, j’avoue.
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Tu fais ce que tu reproches à Gamb : me lire en diagonale voire me prêter des propos que je n'ai jamais tenu.
Lis le lien que j'ai posté qui explicite justement la différence de statut dans le CC entre une femme, une femme veuve, une femme divorcée, une femme mariée. C'est plus complexe qu'un "vulgaire texte de loi" voulant mettre au ban de la société les femmes.

Je me répète, le code (qui fut écrit principalement par et pour les riches bourgeois) est principalement misogyne pour les femmes mariées dans le but ultime de protéger la propriété, la filiation et le cercle familial considéré à l'époque comme le cœur de la Nation.
"Les « filles majeures » et les veuves avaient en effet, la capacité juridique de gérer leur patrimoine. Simplement, on estimait alors que la cohésion de la famille nécessitait l’exercice d’une autorité qui ne pouvait être dévolue qu’au mari."

a écrit : Tu fais ce que tu reproches à Gamb : me lire en diagonale voire me prêter des propos que je n'ai jamais tenu.
Lis le lien que j'ai posté qui explicite justement la différence de statut dans le CC entre une femme, une femme veuve, une femme divorcée, une femme mariée. C'est plus complexe qu'u
n "vulgaire texte de loi" voulant mettre au ban de la société les femmes.

Je me répète, le code (qui fut écrit principalement par et pour les riches bourgeois) est principalement misogyne pour les femmes mariées dans le but ultime de protéger la propriété, la filiation et le cercle familial considéré à l'époque comme le cœur de la Nation.
"Les « filles majeures » et les veuves avaient en effet, la capacité juridique de gérer leur patrimoine. Simplement, on estimait alors que la cohésion de la famille nécessitait l’exercice d’une autorité qui ne pouvait être dévolue qu’au mari."
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Tybz, j’ai bien lu ton lien, et ce que tu écris, et je recherche toujours un statut clairement établi pour la femme indépendante, non mariée. Il n’existe tout simplement pas !

Tu maintiens que le code limite les droits de la femme mariée, je martèle qu’il limite les droits de toutes les femmes, pas seulement les femmes mariées. Alors certes les veuves ont un droit de gestion du patrimoine (qui est limité, faut pas se leurrer, c’est même écrit sur ton lien), mais il n’existe pas de statut détaillé pour la femme qui n’est ni mariée, ni mère, ni veuve. C’est bien ce que je soulignais.

La femme, juste femme, est invisibilisée en fait, c’est pire. On parle de son rôle de fille (sous l’autorité du père) en tant qu’enfant, de son rôle de mère, d’épouse, ou de veuve. Jamais de son rôle propre, à elle. Ce statut ne paraît même pas envisageable quand on lit le code civil.