Une bonne partie du vocabulaire anglais vient du français. Selon les sources, ce serait de 30 à 60% des mots usuels anglais qui auraient pour origine le français. Mais ces mots français ont souvent été oubliés, si bien qu'un anglophone utilise couramment cinq fois plus de mots qu'un francophone, forcé d'en réimporter certains sous forme de franglais.
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Par contre je comprends pas les commentaires qui disent que l'anglais est plus riche que le français parce qu'il a plus de mot, il me semble alors que pour vous une avalanche de synonymes vaut mieux qu'une riche grammaire et qu'une grande précision...
En plus il y a les stats et la pratique, un français moyen sait utiliser environ 15 000 mot, un anglais moyen si tu lui retires ses synonymes je peux vous assurer qu'il en utilise bien moins.
Bref dire que l'anglais est plus riche que le français me semble une aberration.
Pour une fois, JLSD.
D'ailleurs, en cours d'anglais renforcé, une correspondante anglaise nous avaient fait un cours qui portait sur ce thème. En gros, les modifications sont faites sur une partie du mot, souvent le début ou la fin. Par exemple : étude -> study. Le "é" est remplacé par un "s". Y a plein d'exemple comme ça !
Parce que pendant très longtemps (et il y a très longtemps ; vers le Xème siècle), le Royaume-Uni a eu pour langue officielle le français. Mais l'anglais a fini par reprendre le dessous car c'était la seule langue que le peuple connaissait. Seuls ceux qui avaient les moyens ou l'entourage parlaient couramment français. Je rejoins donc le contenu de l'anecdote : beaucoup de noms français ont été "anglicisés" pour devenir des mots courant, notamment certains animaux qui se trouvent dans l'assiette : 'a mutton' vient du français "mouton", et est celui que l'on mange, tandis que 'sheep' est le mouton qui gambade dans la prairie. C'est le cas pour beaucoup de noms de viande. Les Britanniques accordent une grande importance à cette différence.
Rappelons également que le français était il y a quelques siècles la langue internationale ; Voltaire, par exemple, conversait avec ses amis allemands exclusivement en français.
À noter que l'anglais, aussi étrange que ca puisse paraître pour certain, ressemble énormément à l'allemand.
L'allemand qui lui aussi comporte une grande quantité de mots venant du français, parfois germanisés
La grammaire anglaise est éminemment plus complexe que la grammaire française.
Il n'existe par exemple que 2 temps grammaticaux en anglais. Le présent et le prétérit.
Le reste sont des marqueurs. Le 0 (ou -s), -ED, -EN, -ING. La complexité vient de l'abile combinaison de tout ça. Il peut être extrêmement complexe de différencier clairement les différents sens :
- It rains
- It rained
- It is raining
- It has rained
- It was raining
- It has been raining
- It had rained
- It had been raining
- Etc.
Aucune de ses proposition n'a le même sens évidemment, et là où c'est sympa, elles peuvent pourtant dire parfois la même chose. Ce qui change est l'avis de l'énonciateur.
Et que dire des modaux ! La diffrence entre : You must learn English ! Et You have to learn English est-elle claire ?
Dire que la grammaire ou que la langue anglaise est plus simple est une erreur grossière, c'est évidement une aberation. C'est différent.
Cela est soit de l'orgueil mal placé. Cocorico ! Il ne s'agit pas de classer la difficulté. (sauf pour le Gaélic, ça c'est vraiment chaud.... :) ). Opinion souvent basée sur une image véhiculée par les médias et/ou des idées reçues éculées (les américains sont stupides, le "petit peuple" est très limité, etc.)
Soit une méconnaissance des langues. Ce qui n'est pas une tare, hein. Tout le monde n'est pas linguiste. Moi c'est mon job, mais je comprends bien que tout le monde n'a pas ces connaissances là.
Le français demande d'apprendre ses tableaux de conjugaison, ce qui est fastidieux, mais simple d'utilisation une fois su.
L'anglais place l'énonciateur au centre du discours. Là où le français est descriptif, le discours ne peut jamais être dissocié de celui qui le tient. La grammaire anglaise utilisée traduit forcément d'une extrême subjectivité de la personne qui parle.
Et bien que je travaille quotidiennement avec des anglophones ayant une maîtrise du français largement supérieure au français moyen, je n'ai que très rarement rencontré des francophones maîtrisant toutes les subtilités de la langue de shakespeare.
:)
Suivant les domaines c'est plus ou moins marqué. En sciences, finances, commerce (par exemple), les mots sans équivalent français se comptent par milliers.
Un dictionnaire moyen, pas de référence, a des centaines de milliers d'entrées.
Le mandarin est limité, lorsqu'il n'est pas transcrit en caractères latins (pinyin) par la difficulté à mémoriser les caractères (en savoir 30 000, c'est très bien), et celle de les prononcer (il y a peu d'indices), ainsi que de les retrouver dans un dictionnaire (ils sont classés par nombre de coups de pinceaux, puisqu'il n'y a par définition pas de classement alphabétique). C'est encore pire en japonais: coexistence de plusieurs écritures, vocabulaire dépendant du sexe et du niveau hiérarchique - douze mots pour dire "je" - , impossibilité d'exprimer directement une négation - ce serait impoli -, refus de transcrire en caractères latins par souci de rendre le langage impénétrable; lors de la reddition prononcée par l'Empereur, qui ne parlait qu'une langue de palais, il a fallu traduire en langage ordinaire.
Je disais pas ça par simple chauvinisme et cocorico (même si je pense qu'on ne l'est pas assez, mais c'est pas le sujet ;-) ).
Je pensais ça par rapport à tous mes profs et autres sources à droite à gauche, et une basique réflexion mais si c est ton métier je vois mal te contre dire
Mais pour mieux comprendre et puisque tu sembles être plus que qualifié, sur le papier ok c'est bien plus compliqué que ça, mais dans la pratique et au-delà de patriciens (comme tes exemples) est-ce que les anglophones font vraiment eux-même la différence entre toutes ces combinaisons et n'utilisent pas plus ou moins toujours la même chose comme on a l'impression. On le voit dans les séries, films ou même la presse !
Donc sur la théorie linguistique ok, mais en pratique ? Par rapport à la pratique française ou l'on peut trouver des livres et de la presse très bien écrite ?
- "Il la regarda à de nombreuses reprises -> He kept on looking at her." Non, vous traduisez comme s'il la regardait sans discontinuité; c'était l'occasion d'utiliser "glance", "glimpse", "peep" ou "peek".
- Piège non mentionné de "see = voir" et "look = regarder"; oui, mais "oversee = examiner minutieusement", et "overlook = jeter un coup d'œil en diagonale".
- "Cheap" peut être:
a) inexpensive, low-priced, low-cost, economical, reasonable, affordable, keen, bargain, market-down, slashed, discounted ... (= de prix non excessif);
b) gaudy, poor-quality, inferior, shoddy, common, trashy, tawdry, tatty, paltry, worthless, second-rate, cheapjack, gimcrack, tacky, despicable, contemptible, low, base, mean, sordid, vulgar, shameful, debased, stingy ... (= minable).
L'erreur est de croire que l'exubérant vocabulaire anglais contient surtout des synonymes; au contraire, si chaque mot n'a pas un sens très précis comme en français, il renvoie à une connotation d'images non interchangeables.
Quant à la grammaire: celle du français est (inutilement dans bien des cas) très complexe; mais celle de l'anglais bien pire, elle n'est même pas formalisée: je n'ai jamais lu de grammaire de référence à l'usage des Français qui ne comporte pas des erreurs, parfois graves - pourquoi erreur? eh bien justement, je suis incapable de le dire, je sens, c'est tout, que jamais un anglophone ne dira tel ou tel exemple présenté comme modèle.
Il faut aussi voir que l'anglais est parlé à des niveaux très divers, et que la grammaire et l'accent vous classent immédiatement dans une catégorie régionale et sociale (le "Pygmalion" de G. B. Shaw est à peine exagéré).
La presse de bon niveau anglaise fait beaucoup moins de fautes que son équivalente française (seul "le Canard Enchaîné" est pratiquement irréprochable), et son vocabulaire est bien plus étendu - amusez-vous comme moi à compter, dans un numéro de "The Week", les mots qu'un étudiant français en licence d'anglais ne sait pas ....
Citation de Khassandr sur la distinction: "You must learn English ! Et You have to learn English"; est-elle claire ?
Oui:
a) il faut absolument que (quasiment coercition physique)
"You must learn English and be able to order something to eat".
b) il vous faut (sens plus moral)
"You have to learn English to understand the road-signs".
On a cette image de la guerre de cent ans, de brigands profiteurs payer une fois par un camp, d'autres fois par l'autre, mais elle est fausse et on l'a doit à deux choses. D'abord la politique de raids et surtout de "grandes chevauchées" pratiqué par les anglais ; ensuite par l'essoufflement démographique et financier des protagonistes au bout de quelques décennies de guerres qui ont amener des soldats à trouver leur solde eux-mêmes mais pour une bonne partie de la guerre de cent ans les batailles était tout à fait classique et même pour certaines on a atteint des records en nombre de soldat présent (soldats parfaitement équipé et entraîné).
La vision que vous avez de la guerre de cent ans est donc à nuancer.
Ensuite oui dans certaines régions les motivations était long d'être patriotique, dans le Périgord ou la Bretagne (duguesclin étant un des rares à être du côté français) et biensûr la Bourgogne mais elle ne se sentait pas française à ce moment de l'histoire, par contre négligé le sentiment d'appartenance à un royaume français et le réel envie d'avoir un roi français et non anglais serait une faute, les états généraux de 1317 le montre, et une fois la guerre engagé il y a eus de forte prise de position à toutes les échelles qui on durée toute la guerre que ça soit des régions, des villes, des familles de nobles...
Le sentiment d appartenance à la France étant présent dès 1214, bien avant la guerre de cent ans donc.
Et prendre l'exemple de nom de noble très français (même si certains était bien français) qui on combattu pour les anglais pour montrer le caractère anational de cette guerre est très très abusif : la totalité de la noblesse anglaise étant d origine française depuis 1066 la presque totalité des grandes figures de la guerre porte des noms français...ça ne montre donc rien
D'accord mais un anglophones moyens utilise t-il plus les possibilités de sa langue qu'un français moyen ? Dans la pratique de tous les jours qui l'utilise de façon la plus riche selon toi ? Je sais c'est pas une question facile mais je vois pas comment trouver la réponse par moi même
Sans oublier que l'anglais tient des racines germaniques.